D’après les données du ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, environ 30 % des adultes en France souffrent d’allergies au pollen. Selon les conjectures faites par les spécialistes pour 2050, près de la moitié de la population française sera affectée par ce mal en raison d’une forte concentration de pollens dans l’air. Il n’existe pas encore de recette miracle pour soigner cette affection, mais certains traitements permettent d’atténuer les symptômes et la fréquence des crises. Produisent-ils les mêmes effets chez toutes les personnes atteintes ?
Quels sont les symptômes les plus courants des allergies au pollen ?
Transportés en grande quantité par le vent lors de la reproduction des végétaux, les pollens sont de fines poudres qui causent souvent des réactions d’hypersensibilité. En contact avec les yeux, ils peuvent provoquer une inflammation plus ou moins grave comme la conjonctivite. Cela se traduit par des démangeaisons au niveau des muqueuses oculaires, la rougeur des yeux et des larmoiements. Dans certains cas, ils sont responsables de l’obstruction des voies aériennes supérieures, à savoir le nez, le rhinopharynx et le pharynx. En conséquence, cela entraîne des toux répétitives, des maux de gorge et des difficultés à respirer. Dans les cas rares, l’allergie au pollen se manifeste par des réactions cutanées telles que l’eczéma et l’urticaire.
Ces symptômes ne sont pas d’office évocateurs d’une allergie au pollen. Ils sont également associés à d’autres pathologies. De plus, l’allergie au pollen peut prendre plusieurs formes (pollinose, rhinite saisonnière, rhume de foin) et se manifester différemment chez ceux qui en sont sujets. Les réactions varient d’une personne à l’autre en raison des prédispositions génétiques et du système immunitaire.
Bien que bénignes, ces affections dégradent la qualité de vie des personnes qui en souffrent. C’est pour cela qu’il faut consulter votre médecin si vous ressentez des symptômes de manière persistante. Celui-ci vous orientera vers un allergologue qui va établir un diagnostic complet. Grâce à des tests sanguins, cutanés ou de mesure de souffle, il sera même en mesure d’identifier les allergènes impliqués.
Les huiles essentielles marchent-elles pour tous ?
Reconnues pour leurs multiples vertus, les huiles essentielles sont prisées pour traiter les allergies au pollen. Bien qu’il soit possible de les fabriquer soi-même, il est recommandé de choisir les formules disponibles dans le commerce pour des raisons de sécurité. La fabrication de ces solutions exige en réalité un savoir-faire, la connaissance des éventuelles contre-indications et le choix des bons chémotypes.
Parmi les différentes huiles essentielles pour lutter contre les allergies au pollen, il y a l’huile essentielle de périlla. Riche en périllaldéhyde, cette dernière présente des vertus antispasmodiques et anti-allergiques très efficaces contre la rhinite. Comme autre solution efficace, vous avez l’huile essentielle d’eucalyptus radié. Ses propriétés anti-inflammatoires, antalgiques et mucolytiques en font un traitement idéal pour soulager les affections allergiques et les problèmes respiratoires. Il vous sera aussi bénéfique d’utiliser les huiles essentielles de camomille matricaire et romaine.
Certains individus trouvent un soulagement immédiat grâce aux propriétés apaisantes de ces solutions naturelles. Les effets peuvent se faire ressentir chez d’autres individus après plusieurs applications. Pour certains, les huiles essentielles peuvent se révéler inefficaces. En effet, les réponses physiologiques diffèrent, et ce qui convient à une personne peut ne pas fonctionner pour une autre. Avant d’opter pour ce type de remède alternatif, il est conseillé de consulter un professionnel de la santé. Il saura, en fonction de vos antécédents sanitaires, vous prodiguer les conseils utiles pour choisir l’huile essentielle adaptée à votre mal.
Les antihistaminiques sont-ils efficaces sur tous les individus ?
En réponse à une allergie au pollen, le système immunitaire libère des substances biologiquement actives connues sous le nom d’histamine. Celles-ci sont responsables des inflammations, congestions, démangeaisons et éruptions cutanées. Pour bloquer l’action de ces molécules et réduire les symptômes, il peut être utile d’utiliser des antihistaminiques. Disponibles sous forme de comprimés ou liquide, vous pouvez les avoir avec ou sans ordonnance.
En général, ces médicaments sont efficaces et agissent selon la sévérité des symptômes. Après avoir pris des antihistaminiques, il peut s’écouler plusieurs heures avant que certaines personnes ressentent un soulagement complet. Dans d’autres cas, ces traitements agissent en quelques minutes. Puisqu’ils interagissent avec d’autres médicaments, il est important de consulter un pharmacien ou un médecin avant de les utiliser. Cela vous évite d’empirer votre état ou de provoquer d’autres problèmes de santé.
Les antihistaminiques entraînent des effets secondaires comme la sensation de bouche sèche, la prise de poids, les étourdissements, la somnolence… La notice qui les accompagne renseigne sur toutes les réactions secondaires.
Le spray nasal pour décongestionner : vraiment utile ?
De nombreuses personnes ne jurent que par le spray nasal pour se soulager des inconforts causés par une allergie au pollen. S’il est autant plébiscité, c’est parce que ses effets sont presque instantanés. Il en existe divers types dans le commerce, chacun conçu pour répondre à des situations spécifiques. Le spray nasal à base de solution saline facilite par exemple le décollement des sécrétions du nez. Disponible sans prescription, c’est le remède le moins puissant de ces traitements.
En comparaison, le spray nasal décongestionnant est plus efficace. Il provoque une contraction des vaisseaux sanguins du nez, ce qui réduit le gonflement et facilite la respiration. En cas d’utilisation abusive, vous risquez d’endommager votre muqueuse nasale. Cela pourrait également induire une forme de dépendance.
Moins utilisé que les deux précédents remèdes, le spray à base de cortisone est un allié pour lutter contre le rhume de foins et les polypes nasaux. Très puissant, il a une propriété anti-inflammatoire et est adapté pour une utilisation prolongée. En général, les résultats de ce traitement s’observent après une à trois semaines. Les enfants peuvent recourir à ce spray, mais son usage est déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes, sauf sur avis médical. Sollicitez donc l’expertise d’un médecin afin de choisir le spray nasal qui vous convient et d’avoir les astuces nécessaires pour vous en servir convenablement.
Quels sont les traitements les plus doux pour les personnes plus sensibles ?
Les huiles essentielles font partie des solutions les plus douces pour apaiser les symptômes d’une allergie au pollen. Inhalation, massage, diffusion… elles peuvent être utilisées de différentes manières. En alternative, vous avez l’huile de Carapa procena, la tisane d’ortie ou de menthe poivrée, le jus d’agrumes frais et le jus d’oignon. Dans la plupart des cas, ces approches douces ont des effets limités. C’est pour cette raison qu’il faut y associer un traitement médicamenteux adapté à votre âge et poids.
Certains gestes peuvent vous aider à atténuer les crises d’allergies. Le soir avant de vous coucher, vous pouvez rincer vos cheveux par exemple. En prenant cette disposition, vous allez détruire les pollens s’y sont déposés. Prenez également quelques minutes pour laver votre nez avec un spray nasal à l’eau de mer. Cela neutralise les pollens entassés dans vos muqueuses nasales. Comme les pollens sont émis dès le lever du soleil, ouvrez vos fenêtres après le coucher du soleil. Votre organisme étant intolérant aux allergènes, limitez au maximum l’exposition aux substances irritantes comme le tabac, les encens et parfums.
À l’extérieur, certaines précautions vous aideront aussi à fortifier votre organisme et réduire les symptômes de l’allergie. Priorisez les cache-nez lors de vos différents déplacements à moto. Lors des trajets en voiture, fermez vos vitres. Si vous désirez tondre votre gazon, faites-le en fin de journée et portez des lunettes ainsi que des masques de protection. Avant de partir en promenade à la campagne, vérifiez les alertes polliniques du RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique).