Reconnue comme une substance agissant sur le système nerveux central, l’alcool joue un rôle complexe dans la santé humaine. À petites doses, il est parfois associé à des effets bénéfiques, tels que la relaxation et la réduction du stress. Cependant, une consommation excessive peut avoir des conséquences sérieuses sur la santé physique et mentale. En effet, les effets néfastes de l’abus d’alcool sont bien documentés, incluant certains dommages et les risques de dépendance.
Dépendance, maladies coronariennes et accident vasculaire cérébrale
Chez certains individus, la consommation d’alcool peut déclencher une dépendance physique et psychologique difficile à vaincre. Cela peut engendrer des comportements problématiques ainsi que des troubles mentaux et physiques graves. Parmi les personnes qui consomment de l’alcool, un sur vingt en est dépendant. Afin d’assurer la sécurité routière, il est donc essentiel d’utiliser un éthylotest jetable. Les maladies coronariennes peuvent résulter du rétrécissement des artères du cœur.
L’accumulation de plaques dans les vaisseaux sanguins constitue un obstacle à une circulation sanguine efficace. Une insuffisance d’oxygène dans le cœur peut conduire à de l’angine ou à un infarctus. Un AVC se déclenche notamment lorsque le flux sanguin vers le cerveau est obstrué par un caillot (accident ischémique) ou par la rupture d’un vaisseau sanguin (accident hémorragique). Une consommation excessive d’alcool accroît ainsi de manière significative le risque d’AVC.
Trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF)
Le TSAF résulte de dommages au cerveau chez un fœtus exposé à l’alcool. C’est une lésion irréversible avec des conséquences importantes telles que des déficiences physiques et mentales, ainsi que des problèmes de comportement et des difficultés d’apprentissage.
La consommation d’alcool pendant la grossesse peut entraîner la naissance d’un bébé avec un TSAF. Personne ne connaît la quantité exacte d’alcool qui nuit au développement du bébé. L’alcool que vous consommez atteint rapidement le bébé via le sang. Les impacts de l’alcool sur le développement du bébé varient en fonction du moment de la grossesse, de la quantité ingérée, des habitudes de consommation et de la santé de la future mère. Une consommation excessive d’alcool sur une courte période est particulièrement néfaste pour le développement du bébé.
Les cancers
L’alcool est reconnu comme un cancérogène avéré (groupe 1) par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) depuis 1988. La consommation quotidienne d’un verre d’alcool, qu’il s’agisse de vin, de bière ou de spiritueux, accroît le risque de développer certains cancers. Parmi les cancers attribuables à l’alcool, 19% surviennent chez les hommes consommant moins de 40 g d’alcool par jour et chez les femmes consommant moins de 20g par jour.
En France, environ 28 000 cas de cancer, soit 8% du total, étaient attribuables à l’alcool en 2015. C’est la deuxième cause de cancers évitables après le tabac. Chaque année en France, environ 28 000 cancers sont dus à l’alcool parmi les adultes de plus de 30 ans, sur un total de 352 000 nouveaux cas de cancer.
Les troubles cardiovasculaires
L’alcoolisme régulier est associé à une augmentation de la pression artérielle et à un risque accru d’hypertension. L’impact de l’alcool sur la pression artérielle dépend de la quantité ingérée, mais les risques d’hypertension diffèrent entre les hommes et les femmes :
- Chez les hommes : La consommation d’alcool est liée à une augmentation du risque d’hypertension artérielle, quelle que soit la quantité.
- Chez les femmes : Une consommation quotidienne d’alcool dépassant 30 g accroît le risque.
En outre, elle accroît les risques d’accidents vasculaires cérébraux hémorragiques et de fibrillation atriale. Elle est associée à une augmentation de risque dès 10 g d’alcool par jour pour les hommes et 30 g pour les femmes.