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10 choses à ne pas dire à un bipolaire : améliorer la communication et le respect

Juil 25, 2024

Les personnes vivant avec un trouble bipolaire font face quotidiennement à des défis uniques, souvent incompris par leur entourage. Ce trouble mental, caractérisé par des phases de manie et de dépression, entraîne des variations d’humeur significatives qui ne sont ni simples à vivre ni à gérer. Dans cette perspective, il est crucial de prêter attention aux mots que nous utilisons lorsque nous interagissons avec quelqu’un souffrant de trouble bipolaire. Voici donc 10 choses à éviter de dire pour maintenir une communication adaptée et respectueuse.

1. Tu devrais juste être plus heureux

Proposer à quelqu’un de « simplement être plus heureux » minimise l’ampleur du trouble bipolaire. Les troubles de l’humeur résultent d’une chimie cérébrale complexe, non d’une simple volonté ou choix personnel. Proposer ce genre de conseil montre un manque de compréhension du trouble et peut augmenter les sentiments de culpabilité ou d’inadéquation chez le patient.

Comprendre l’impact des propos sur la personne bipolaire

Quand une personne entend qu’elle doit simplement changer son état d’esprit, cela peut créer un sentiment d’invalidation et de solitude. En effet, la perception que leurs combats ne sont pas pris au sérieux peut nuire à leur relation avec vous et à leur propre estime de soi.

  • Reconnaître les sentiments de l’individu.
  • Éviter de proposer des solutions simplistes à des problèmes complexes.

10 choses à ne pas dire à un bipolaire

2. Pourquoi es-tu si lunatique  ?

Qualifier quelqu’un de « lunatique » en raison de ses fluctuations d’humeur renforce des stéréotypes négatifs. Alors que les changements brusques d’humeur sont caractéristiques du trouble bipolaire, les étiquettes péjoratives peuvent encourager la stigmatisation. Ce terme suggère aussi une instabilité personnelle plutôt qu’un désordre médical.

Importance de la communication respectueuse

Des expressions telles que « lunatique » simplifient excessivement et ridiculisent une situation médicale sérieuse. Remplacer ces termes par des reconnaissances sincères et des tentatives d’écoute est une meilleure approche.

  1. Écouter activement sans juger.
  2. Poser des questions empathiques visant à comprendre.

3. C’est juste dans ta tête

Réduire la nature du trouble bipolaire à quelque chose d’imaginaire ou de secondaire insulte profondément celui qui en souffre. Le trouble bipolaire est une maladie psychiatrique reconnue nécessitant souvent un traitement médical et thérapeutique approprié.

Le poids de la dégradation psychologique

Lorsque l’on dit à quelqu’un que tout est « dans sa tête« , on ignore la réalité tangible de ses symptômes physiques et mentaux. Cela peut accentuer le sentiment d’isolement et provoquer une dégradation de la santé émotionnelle.

4. Arrête de faire ton intéressant

Suggérer qu’une personne exagère ses symptômes ou cherche de l’attention est une grande méprise. La nature intrinsèque du trouble crée déjà assez de pertes sociales et professionnelles sans avoir besoin d’invalider encore plus ses expériences et ressentis.

Éviter les jugements erronés

Plutôt que de douter des motivations d’une personne souffrante, essayez d’accepter ses réalités telles qu’elles se présentent. Formuler des accusations indues peut entraîner une détérioration supplémentaire de la confiance en soi et de la motivation sociale.

10 choses à ne pas dire à un bipolaire

5. Prends sur toi

Dire à une personne atteinte de trouble bipolaire de « prendre sur elle » est particulièrement contre-productif. Faire face à la dépression ou à la manie demande plus que de la force de caractère ; cela nécessite des stratégies de gestion spécifiques, des traitements médicaux et psychosociaux efficaces.

Montrer de l’empathie sincère

Au lieu d’inciter à forcer leurs limites, offrez-leur votre soutien inconditionnel. Exprimez votre disponibilité à aider et écoutez attentivement leurs besoins et préoccupations sans jugement.

6. Pourquoi n’as-tu pas tout expérimenté ?

Même au sein du spectre du trouble bipolaire, les symptômes peuvent varier considérablement entre les individus. Interroger quelqu’un sur l’absence présumée de certains « grands moments » ou symptômes spécifiques invalide son expérience et y mêle un doute inutile.

Reconnaître la variabilité des symptômes

Chaque cas de trouble bipolaire est unique et veut être abordé selon les manifestations propres à chaque individu. Valider toutes les formes de vécu thérapeutique sans comparaison est essentiel.

7. Tu sembles normal pourtant

D’abord, qualifier quelqu’un de « normal » sous-entend que présenter des symptômes bipolaires est anormal ou aberrant. De même, l’apparence extérieure ne reflète pas toujours la lutte interne endurée par une personne bipolaire.

Concevoir la dissimulation des symptômes

Plusieurs personnes bipolaires développent des mécanismes de compensation afin de paraître fonctionnelles au sein de la société malgré leurs luttes internes. Ces efforts pour masquer leur condition ne devraient jamais effacer la validité de leur diagnostic et la difficulté éprouvée.

10 choses à ne pas dire à un bipolaire

8. Mais tout le monde a des hauts et des bas

Comparativement à une mauvaise journée habituelle, le trouble bipolaire engendre des extrêmes exacerbés et prolongés  : allant des périodes maniques où l’élan incontrôlable perturbe la vie quotidienne à des épisodes dépressifs accablants.

Distinguer entre fluctuation normale et pathologique

Savoir différencier les fluctuations typiques d’humeur des cycles âpres et intenses vécus lors d’un épisode bipolaire est primordial pour témoigner d’une véritable compréhension et apporter un soutien pertinent.

9. As-tu essayé de ne pas prendre tes médicaments  ?

Mettre en question le recours médicamenteux pêche d’ingérence médicale dangereuse. L’intervention pharmacologique dans le traitement du trouble bipolaire est une affaire privée relevant de la supervision stricte des professionnels de santé qualifiés.

Valoriser le suivi professionnel rigoureux

Respecter le traitement personnalisé établi par un médecin est fondamental. Encourager des décisions indépendantes vis-à-vis des prescriptions contribue souvent à entraver gravement une gestion efficace et sécuritaire des symptômes.

10. C’est juste une excuse pour ton comportement

Ce commentaire réduit le trouble à une tentative malhonnête de justification des actions indûes. Le trouble bipolaire influence continuellement les réponses émotionnelles et les comportements, surtout durant ses phases aiguës.

Reconnaître l’authenticité des challenges existentiels

En accusant quelqu’un de trouver prétexte à travers son diagnostic, on nie la légitimité de leurs luttes quotidiennes ainsi que la complexité des garrots psychologiques dictés par leur condition.